Ce sont des championnats du monde qui se seront fait attendre, reportés d'un an à cause du Covid. Mais du 9 au 11 novembre,
le Nancéien Sylvain Behr peut enfin se frotter aux meilleurs champions
de sa discipline : le roller. Déjà auréolé d'une médaille d'or en 2019
en descente, il cherche cette année à récidiver, et même à doubler la
mise en visant l'or également sur le contre-la-montre. "C'est un peu nos Jeux olympiques à nous, il va donc y avoir de la concurrence", explique-t-il.
Depuis le gymnase de Lay-Saint-Christophe, Sylvain Behr garde le contact avec les patins. Rien à voir avec les pointes à 100km/h et les pentes à plus de 10% qu'il affronte en compétition, mais il garde au moins le rythme. L'essentiel de la préparation réside malgré tout ailleurs : "des entraînements diverses et variés, mentaux, mais aussi physique. Je fais beaucoup de musculation avec des amis", détaille-t-il.
Un talent forgé à Nancy
Si
Sylvain Behr a commencé les rollers, comme beaucoup de monde, étant
petit, l'amour du risque et de la descente est arrivé un peu plus tard, à
l'approche de l'adolescence. "C'était en vacances en Bretagne,
devant une rue en pente. On s'est défié d'arriver en bas et je l'ai
fait. J'étais tout tremblant de peur mais j'ai adoré ça et j'ai
recommencé", explique-t-il. De retour en Lorraine, Sylvain Behr
s'amusait parfois sur les pentes de la rue de la Croix-Gagnée, ou encore
lors de certains événements, mais toujours dans un environnement bien encadré.
Désormais,
place au très haut niveau, les concurrences sud-américaine et italienne
se font sentir pour cette nouvelle édition. Mais Sylvain Behr a de très
bons arguments à faire valoir. "Je le sens bien", sourit-il. Ça commence donc par les qualifications avant d'enchaîner avec des courses 4 contre 4,
à l'image de ce que l'on peut voir en ski-cross, pour se diriger vers
la finale ce vendredi 11. Dans le même temps, il participera au
contre-la-montre, là où il a échoué à prendre l'or pour seulement 0,02
seconde en 2019.
Arthur Blanc